Zazieweb
2 nouveaux sites de recommandation : le choix des bibliothécaires et le choix des libraires
Voici deux initiatives nouvelles sur le thème de la recommandation :
Catalogue public étendu grâce à librarything (tags, suggestions et autres à venir) sur le blog de Xavier Gallaup ;
Quels objectifs pour les recommandations ? sur le blog de bibliobsession 2.0.
Le département Infocom de l’IUT de La Roche-sur-Yon et ses partenaires, vous invitent à débattre et à réagir le Jeudi 20 mars 2008 sur ce sujet :
- Matinée : Série d’interventions
- Michel Fauchié (Président de l’ADDNB)
- François Bon (créateur du site remue.net)
- Olivier Ertzscheid (Maître de conférences en sciences de l’information)
- Isabelle Aveline (créatrice du site zazieweb)
12h30 – 13h45 : REPAS
- Après-midi : table ronde
- libraires, éditeurs, bibliothécaires
La recommandation est assurément un des chemins qui conduisent les lecteurs vers les livres, et pourquoi pas vers les médiathèques si nous les intégrions dans nos tristes zopacs, vers leurs collections avec l’appui des médiateurs que nous ne sommes plus assez… noyés dans les déluges de paperasses des marchés publics et autres facilitateurs de tourner en rond !!! Aaargghh…
Silence
Chemin faisant 1 : Portraits de lecteurs… une exposition virtuelle sur le portail de la BFM de Limoges
Sur le portail de la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges (BFM), vous découvrirez parmi les expositions virtuelles mises en ligne, une très belle suite de portraits de lecteurs, saisis sur le vif… porteurs de livres… d’oeuvres d’art…
Photographies réalisées par Jean-Christophe Dupuy, photographe de son état dans cette belle ville ou naquit un jour : Jacques Lacarrière : grand marcheur et grand passeur des idées de la Grêce antique. Un livre à vous conseiller : Chemin faisant.
Un homme qui avait souhaité : « Etre cigale et jamais fourmi » (in Un jardin pour mémoire, Pocket) , règle de vie que se donna Jacques Lacarrière à vingt ans à peine, en 1945. Un principe auquel il ne dérogea à aucun moment, traçant son chemin entre errance et écriture, ces « deux voies essentielles de la rencontre avec les autres et de la connaissance de soi-même » ».
Les bibliothèques, lieux de savoir(s), resteront-elles encore ces jardins pour lecteurs, pour chemin faisant, errer, entre cigale et fourmi ?
Silence…
Allez vous perdre aussi sur le merveilleux site Zazieweb, un site à promouvoir et à intégrer dans vos portails de bibliothèque.
Zaziweb et la médiation 2.0… a besoin de nous…
Je relaie entièrement le message d’Isabelle Aveline, créatrice et responsable du site Zazieweb (message paru dans Biblio.fr le 12 décembre 2007) qui fait une proposition à tous les professionnels du livre :
ZazieWeb existe depuis Juin 1996 sur la toile de l’internet culturel francophone. Conçu comme une véritable plate-forme d’échange, d’information et de mise en relation, chaque lecteur y crée son espace, définit son profil de lecture, commente sa bibliothèque, archive ses contributions, entre en relation avec d’autres lecteurs qui partagent ses centres d’intérêts (entres autres fonctionnalités…). C’est un site communautaire pour les lecteurs donc.
C’est aussi un outil de médiation de la lecture et des nouvelles pratiques de lecture, à la disposition des professionnels du livre (éditeurs, libraires, bibliothécaires…). Les potentialités du site sont importantes et souvent inexploitées. En tant qu’outil de médiation culturelle dans le domaine du livre par l’outil de prescription inédit qu’il propose : il permet la mise en valeur des fonds des éditeurs (de création de préférence…), le repérage et la valorisation du catalogue pour les bibliothécaires, et peut devenir un outil, de recherche et de lien avec le territoire pour les libraires, tout en relayant les événements & manifestations autour du livre.
Dans ce contexte on pourra dire que ZazieWeb est un réseau social francophone pour les amateurs de livres et les prescripteurs.
Le monde du livre expérimente en ce moment les prémisses de transformations importantes comme l’a connu l’industrie de la musique. (Re) apparaissent de nouveaux lecteurs de livres numériques comme Sony ou le Kindle de Amazon. Google poursuit son projet industriel de numérisation de livres, les auteurs se mettent à communiquer à travers les blogs ou des projets ciblés web… On observe ainsi toute une série de mutations propres au monde du livre et au numérique. Ces mutations technologiques s’accompagnent déjà de nouveaux usages concernant les pratiques de lectures : nomadisme, téléchargement, prêt, distribution, partage, échange, lecture/écriture web…
Il faudrait être capable d’accompagner/d’anticiper ces nouveaux usages par la mise en place d’interfaces technologiques et de gestion de contenus numériques, à la fois dans une nouvelle mise en forme de la médiation et anticiper la ré-organisation de la distribution. On observe ainsi comment les technologies sont des vecteurs de contenus et comment le design d’interface virtuel sur le net peut provoquer et accompagner du désir de lecture. (J’interviendrai d’ailleurs sur ce sujet le 22 janvier : Journée Fulbi – « Séduire en ligne » : le marketing des portails des bibliothèques et centres de documentation sur internet )
Or, aujourd’hui il se trouve que :
· Les bibliothécaires recherchent un outil de médiation pour promouvoir
leur sélection, valoriser leur catalogue et répondre à la demande
d’information et d’orientation d’un nouveau public de plus en plus «
internet native »
· Les institutions souhaitent des outils de diffusion et de médiation
adaptés aux nouveaux usages et capable de promouvoir les titres qu’ils
subventionnent, par exemple
· Les libraires voudraient se faire connaître dans la qualité et
l’originalité de leur lieu, sur un territoire donné et dans leur capacité
à promouvoir leurs fonds et l’édition de qualité
· Les éditeurs cherchent à faire connaître leur catalogue
· Les manifestations cherchent à promouvoir leur agenda
· Les auteurs expérimentent sur d’autres supports et outil de diffusion
Tous ces acteurs produisent déjà énormément de contenus et effectuent un travail de médiation important et qualifié, mais diffus et non mutualisé, et pas forcément en lien avec les nouveaux publics. Ce travail « médiatique » sur l’internet demande en effet du temps et la mise en place de technologies appropriées.
A l’heure où le Web est largement investi par le modèle libéral/viral des conglomérats industriels (Google, Amazon, FaceBook…) et leurs investissements marketing massif, le projet ZazieWeb — me semble t-il — peut proposer une alternative indépendante aux professionnels, objet d’intérêt des acteurs d’une politique du livre forte.
En optimisant son modèle technologique, le projet ZazieWeb aurait ainsi vocation à être travaillé – de l’intérieur – traversé par l’ensemble des professionnels de la « chaîne du livre » :
· Outil de promotion des livres et contenus culturels pour les libraires, éditeurs et bibliothécaires
· Réseau social à la disposition d’un projet de portail de vente des libraires indépendants
· Mise en liens /réseau des individus/des communautés & des contenus
· Expérimentation/confrontation entre la publication, l’édition & la technologie, l’outil, le média internet pour les auteurs
· Mise en place de flux d’information thématiques
Pourquoi ?
Le projet Zazieweb existe depuis 11 ans sur l’internet culturel francophone et bénéficie d’une visibilité et d’une audience certaine. Il n’a pas d’équivalent en taille et qualité/quantité sur le web culturel francophone. Il a des équivalents anglo-saxons : Goodreads, Librarything et Shelfari
Quelques chiffres :
· 1 500 000 pages vues mensuelles
· 1 700 visiteurs uniques
· 18 944 membres (à ce jour)
· 17 163 inscrits à la newsletter (à ce jour)
Le public :
· Les lecteurs amateurs
· Les bibliothécaires
· Les libraires indépendants
· Les éditeurs
· Les prescripteurs du livre
· …
Parce que…
ZazieWeb, c’est une communauté de lecteurs, il semblerait opportun à l’heure où les médias, les prescripteurs traditionnels sont en perte de lectorat/de public, d’architecture…, d’interfacer ce public de e-lecteurs avec des prescripteurs traditionnels
ZazieWeb c’est déjà une notoriété, une marque sur le web, une technologie éprouvée, un lieu, une architecture, une interface… et une certaine expertise, un « machin » qui fonctionne, avec des vrais lecteurs, des usages, du contenu…
ZazieWeb peut apparaître comme un OVNI culturel & technologique, non, c’est une œuvre de bon sens et de service public, je crois…
C’est un acteur web et non institutionnel qui a su gagner la confiance, l’adhésion de son lectorat.
Au-delà de la technologie, ZazieWeb s’efforce de promouvoir la « longue traîne » des contenus… (promotion de la petite édition et des événements…)
Au delà ― toujours ― de la technologie, ce qui compte ce sont les contenus, les publics et la capacité d’avoir su construire/générer du lien entre eux, au risque sinon de vouloir faire exister à tout prix une technologie inhabitée…
S’il existe déjà des projets Web 2.0 et de réseaux sociaux autour de l’image ou du son, de la vidéo (Flickr, YouTube, DailyMotion…), il n’y a rien qui propose/travaille la mise en réseau social de ces contenus francophones… ZazieWeb peut, avec des moyens appropriés, développer des web services supplémentaires à partir de l’existant.
Construire ensemble LE « BookFace » francophone. On rêverait pour cela… JE rêve d’un IRCAM du texte numérique… !!! une sorte de workshop /atelier du livre et de l’écrit numérique.
Un lieu du livre et de l’écrit, pas seulement de la représentation mais du travail contemporain de l’auteur à l’œuvre ! et capable de proposer des ateliers concrets et des projets
Un lieu expérimental d’expérimentations et activiste.
Un lieu où le textuel à l’épreuve du web média serait prioritaire.
Un projet culturel et éditorial qui valorise la posture de l’amateur/du lecteur, la prescription de l’amateur & la qualifie, lui donne du sens et de la visibilité.
Les mots-clés :
· E-Services
· Information
· Médiation
· Sélection
Comment ?
ZazieWeb n’ a actuellement pas les moyens technologiques d’entrer dans une
logique de type « industrielle » qui voudrait que (par exemple…) :
· Les lecteurs puissent constituer leur bibliothèques en ligne
· Les éditeurs, référencer leur catalogue
· Les institutionnels, référencer les titres aidés
· Les bibliothécaires, promouvoir leur sélection dans d’autres
domaines que le livre
· Les libraires, être référencés et pointés par un outil de
géo-localisation, promouvoir leur agenda
Il n’est pas ici le lieu d’entrer dans le descriptif du cahier des charges.
Ces développements et applicatifs technologiques sont assez précis, pas forcément compliqués, mais nécessaires…
Et parce qu’il devient vital de constituer une vraie équipe projet/développement et que je n’en ai pas les moyens. J’anime en effet ZazieWeb en solo et estime que Zazieweb est à 30% des e-services qui seraient à développer…
A votre disposition pour en discuter… sur le web ou ailleurs !
Isabelle Aveline – ZazieWeb.fr
aveline[arobase]zazieweb[point]fr (Pour lui écrire, remplacer par le bon caractère ce qui est en crochet carré).
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Pour compléter son propos :
Une conférence sur Zazieweb à Lyon le 13 mai 2002.