univers netvibes

Jubilations 12 : la blogoboule de lecture ou plus de 300 blogs de lecteurs !

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Parfois, lors de nos rencontres de bibliothécaires ou à la pause café de notre bibliothèque, on entend sur le registre de la désolation :

ouais, plus personne ne lit ! Ou encore : le livre c’est mort, les usagers viennent en bibliothèque pour emprunter de la musique ou des films…

Et pourtant…

Pendant ce temps…

Au cours de ses pérégrinations sur le net, une bibliothécaire de France (Oiselle) a recensé dans  la blogoboule de lecture (un univers netvibes) plus de 300 blogs francophones de lecteurs passionnés.

blogoboule

Son univers netvibes était associé à un blog qu’elle a arrêté pour diverses raisons le 1er novembre. Ce que je regrette.

Sur un blog, un des avantages, est d’enrichir par des billets les découvertes que l’on fait, de proposer des angles, de réunir des informations qui semblent éloignées, éloignées seulement.

Un agrégateur de flux RSS (comme cet univers netvibes) est un outil fabuleux de veille, pour ne rien oublier mais ce n’est finalement qu’un amas de flux. On cherche en vain, le commentaire.

Remarquez  choisir tel ou tel blog pour faire sa veille c’est déjà faire du commentaire, mais discrètement. Comme une politique documentaire qui ne ferait pas de médiation de ses collections…

Parfois, la bibliothèque se meurt d’être trop discrète !

Elle aurait besoin d’affirmer un peu plus ses choix, d’expliquer fièrement ce que l’on nomme dans notre jargon « sa politique documentaire ».

On n’a pas non plus le temps de tout lire. Le numérique apporte un plus en réunissant sur une plateforme fédératrice toutes les informations que l’on souhaite. Alors on peut picorer. Faire son marché du samedi matin. Emprunter des chemins buissonniers. Oiselle est notre Ariane dans ce dédale de blogs !

Le blog permet aussi autre chose : du coup de cœur, de l’humeur, de l’enthousiasme, des commentaires, de l’échange et du partage d’un lecteur vers d’autres lecteurs (qui peuvent être nos usagers ou pas).

En découvrant la richesse de tous ces blogs, véritables critiques passionnées, on peut avoir chaud au cœur. On peut aussi se demander pourquoi la bibliothèque n’est pas un lieu fédérateur de ces pratiques de lectures, lieu de rencontre de cette communauté de lecteurs qui aime écrire sur ce qu’elle a lu.

L’antique club de lecteurs de la bibliothèque pourrait peut-être trouver là une énergie nouvelle. La blogoboule de lecteurs pourrait être sa nouvelle appellation !

Ce qui serait important : réunir ces lecteurs qui s’expriment sur le net par l’intermédiaire d’un blog. La bibliothèque devrait accueillir ces voix sans vouloir les contraindre à un consensus mou. Pour créer du lien social. Dans ce lieu social qu’on appelle une bibliothèque…

Ces blogs ne sont-ils pas des sortes de bouteilles jetées à la mer  par ces lecteurs qui attendent un contact, qui ont envie d’échanger ? Cela devrait nous interpeler, nous, les bibliothécaires ? Vous ne trouvez pas ? Certains de ces lecteurs, ce sont même réunis sur une carte de géolocalisation « Lecteurs Blogueurs Francophones » sous la direction d’une certaine Madame Charlotte.

Je suis persuadé que la lecture a encore de beaux jours devant elle,  même si une certaine lecture  « zapping » sur écran grignote notre temps et nos moments de rencontres avec les autres. Le lieu bibliothèque n’est pas encore assez le lieu d’échanges et de partages qu’il devrait être.

Deux ouvrages qui viennent de paraître, que je vous encourage à lire, démontrent que lors de situations dramatiques (crises existentielles personnelles, crises économiques ou guerres), le désir de lecture et sa pratique ont été renforcés voire ont permis à des personnes en difficulté à trouver une raison de ne pas désespérer.

Il s’agit de :

Livres pillés, lectures surveillées – Les bibliothèques françaises sous l’Occupation / Martine Poulain. – Paris, Gallimard, 2008.

et de

L’art de lire ou comment résister à l’adversité / Michèle Petit. – Paris, Belin, 2008.

Dans ces deux livres, plusieurs exemples montrent qu’en cas de situation désespérée, comme l’occupation allemande pour le premier opus, les gens éprouvent le besoin de lire, de retrouver le chemin des bibliothèques, de prendre du temps pour réfléchir à la situation. Martine Poulain donne des exemples de fréquentation de la BNF en hausse pendant la guerre. Quant à Michèle Petit cite un autre texte de… Martine Poulain évoquant la crise des années 30 aux Etats-Unis : « Parfois, les sans emploi demandaient à la lecture de leur permettre de se distancier du réel et de leur propre situation, ils lui demandaient de les  emmener « hors du monde ». « 

Si se retrouver « Hors du monde » est un des buts assigné à la lecture.  Michèle Petit remarque que «  la lecture est un art qui se transmet plus qu’il ne s’enseigne « . Alors un des rôles de la bibliothèque n’est-il pas de permettre la transmission des savoirs, des connaissances ou plus modestement des émotions des lecteurs vers d’autres lecteurs ?

Tous ces blogs nous font des clins d’œil… Bibliothécaire, où es-tu ?

Silence

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L’utilisation des univers netvibes se développe : Kiosque presse est une revue de presse thématique

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Si vous vous demandez à quoi et à qui peuvent servir des fils RSS dans votre bibliothèque, votre centre de documentation, votre service d’archives ou tout simplement pour vous-même, en voici une nouvelle illustration : Kiosque lycée est un univers netvibes. (Voir mon précédent billet)

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Charles Pucheu-Plante est professeur-documentaliste dans un lycée de l’Essonne, il a mis en forme un outil de suivi de la presse et de veille documentaire.

Cet outil développé à partir de la solution netvibes cherche à permettre un suivi de l’actualité principalement pour les lycées. Celui-ci s’adresse aussi bien aux élèves qu’aux enseignants. A la fois généraliste et spécialiste, il s’adresse à tous niveaux.

Ce qui est VRAIMENT intéressant dans cette mise à disposition publique à partir d’un univers netvibes, c’est cette optimisation du savoir du professionnel (gain de temps, mise en lumière et partage des savoirs) qui permet :

* de mettre en valeur les collections de son propre établissement ;

* une adaptation de l’univers selon les publics (ici, les lycéens) ou selon l’animation que l’on aura mis en place ;

* de démontrer la médiation et la pertinence des choix du professionnel ;

dans cette collection mouvante numérique associée involontairement à la structure qu’on appelle Internet…

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Voici d’autres sources d’inspiration :

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Un univers netvibes comme outil de veille :

DOCVIBES : destiné à tous les professionnels de la gestion de l’information, veilleurs, bibliothécaires, documentalistes… ;

VEILLECOFI : autour de l’économie et des finances. Cet univers a été réalisé en décembre 2007 dans le cadre d’un exercice d’étudiants documentaliste (www.ebd.fr) ;

ACCESSOWEB 2.0 : autour du Web 2.0 ;

JURICONNEXION : proposé par Juriconnexion autour du juridique.

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Un univers netvibes comme outil de promotion d’un éditeur :

MILAN JEUNESSE : vous trouverez ici tous les contenus publiés dans les sites des magazines jeunesse essentiellement à destination des 8/13 ans et un peu plus.

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Un univers netvibes comme outil de promotion du territoire local :

LES ROMANAIS : univers autour de la vie locale d’une ville, ici Romans-sur-Isère dans la Drôme. C’est mon chouchou depuis quelque mois déjà comme exemple d’expérience de fédération des énergies d’un territoire…

Je ne parle dans ce billet que des univers netvibes mais bien entendu, nous avons le choix d’utiliser d’autres solutions, celles provenant du monde du libre comme Portenao (voir Discoflux : développé par les bibliothécaires musicaux) ou encore Biblioflux.

Il suffit donc d’imaginer de nouveaux usages dans nos bibliothèques… pour cela, il faut que nos équipes s’approprient rapidement les outils de ce web deuxpointszéro… Il est urgent de ne plus attendre…

Silence

 

 

Des univers netvibes à foisons : exemples de pages de veilles… publiques !

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Depuis le déluge …(du Web 2.0)

L’agrégateur de flux RSS ou tisseur de liens comme l’a proposé un jour Dbourrion, le taiseux bavard, s’est dorénavant imposé comme un outil de veille indispensable et pas seulement comme outil de veille personnel.

Comment vivre maintenant sans ?

Dans un précédent billet sur Biblioflux et Discoflux, je vous disais tout le bien de ces deux propositions. Grâce à elles, j’ai découvert et utilise désormais netvibes quotidiennement. (N’hésitez pas à me signaler d’autres initiatives pour que je puisse les ajouter à ce billet !).

Donc, Netvibes vous permet de créer votre propre page de veille sur : www.netvibes.com.

Sur le site Le Romanais : agir local, penser global, Hubert Guillaud explique comment créer son univers Netvibes. Vous pouvez ensuite vous abonner à d’autres univers sur votre page personnelle que vous pouvez nommer comme bon vous semble. L’univers que d’autres appellent la bibliothèque…(Borges). C’est pas pour être pédant cette citation… j’aime bien cette idée d’univers…

Cette page personnelle de veille peut le rester… personnelle mais elle peut devenir publique… pour proposer à vos publics, les sites que vous avez repéré sur tel ou tel thème… On en revient au principe du bookmarking social, illustré par del.icio.us qui permet de partager ses favoris ou ses signets (pour le dire comme la BNF). Bref, avec un univers netvibes public, vous proposez votre veille (et votre expertise) sur un ou plusieurs sujets.

Voici le résultat de mes pérégrinations. Celles-ci, j’espère, vous convaincront de la puissance de cet outil (pas seulement pour la veille) et de l’utilisation que nous pourrions en faire en bibliothèque.

D’abord, honneur aux blogueurs de Romans-sur-Isère, foyer français 2.0 de tant d’initiatives intéressantes (comme Touti Frouti qui relient les biblioblogs institutionnels en fédérant leurs flux)

Une page de veille à destination du territoire local et de ses habitants : les romanais, sorte de journal numérique des flux locaux…

« L’Association des internautes romano-péageois – http://www.lesromanais.fr – vous propose cet agrégateur personnalisable qui vous permet de suivre tous les fils RSS disponibles sur Romans-sur-Isère et les environs. Vous pouvez créer de nouvelles pages, déplacer les blocs pour les organiser comme bon vous semble. Quand les titres sont en gras, c’est qu’il y a de la nouveauté que vous n’avez pas lu.« 

Le citoyen romanais ou de ses environs peut utiliser cette page tel quelle, il peut aussi la paramétrer au gré de ces centres d’intérêts… Un bel exemple de visualisation des ressources locales…

Par contre, celui-ci pourrait être utilisé pour un service infos et actualités de bibliothèques : il propose une page de veille sur l’économie et les finances.

« Cet univers a été réalisé dans le cadre d’un exercice d’étudiants documentalistes (www.ebd.fr). Il complète un dossier documentaire sur l’apport du web2.0 dans les stratégies de veille. Cet univers se veut être l’écho dans le secteur économique et financier de celui de l’association juriconnexion dans le secteur juridique : http://www.netvibes.com/juriconnexion »

Enfin, un éditeur, Milan Jeunesse propose de faire découvrir les nouveautés de ses revues à destination des 8-13 ans : outil de promotion, certes, mais aussi outil d’information dynamique.

Si vous voulez retrouvez d’autres univers, voir les univers en français ou encore l‘écosystème netvibes.

Encore ?

Pour en savoir plus, voici un billet critique : Que cache netvibes derrière ses univers ?

Enfin, sur le blog de netvibes, vous pouvez suivre l’évolution en cours, vers un nouveau netvibes : Ginger, un nouveau Facebook ?

J’avais oublié un exemple proposé sur le blog de bibliobsession : utiliser netvibes comme outil territorial et professionnel. il s’agit du portail de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelynes : mon e-space.

Donc, si je résume, après nos portails de bibliothèques omniscients (qui ne sont pas encore tous en 2.0), le chemin nous conduit directement vers le portail personnalisé par l’usager : la page personnelle… C’est cela, l’usager au centre ? Nous proposons… il dispose…

En attendant, deux mots : ESSAYEZ et IMAGINEZ…

Silence.

[Pensez à lire les commentaires qui apportent des compléments d’informations]

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Trois exemples plutôt destinés à une veille professionnelle :

Biblioflux. – créé par Willy Tenailleau. – Un article récent du BBF n°6 de 2007, écrit par Willy T. et Marie Guinchard vous dit tout.

Discoflux. – créé par Xavier Gallaup sous Portaneo, une solution open source.(Précision apportée par dbourrion)

DocVibes – créé par Béatrice Cacace – Michaël Couraillon – Voir ici.

Enfin, l’annuaire des univers netvibes

Comme les situations monopolistiques ne sont jamais à conforter entièrement, jetez un oeil sur d’ autre alternatives :

Protopage,

original signal web 2.0,

pageflakes,