univers netvibes
L’utilisation des univers netvibes se développe : Kiosque presse est une revue de presse thématique
Si vous vous demandez à quoi et à qui peuvent servir des fils RSS dans votre bibliothèque, votre centre de documentation, votre service d’archives ou tout simplement pour vous-même, en voici une nouvelle illustration : Kiosque lycée est un univers netvibes. (Voir mon précédent billet)
.
Charles Pucheu-Plante est professeur-documentaliste dans un lycée de l’Essonne, il a mis en forme un outil de suivi de la presse et de veille documentaire.
Cet outil développé à partir de la solution netvibes cherche à permettre un suivi de l’actualité principalement pour les lycées. Celui-ci s’adresse aussi bien aux élèves qu’aux enseignants. A la fois généraliste et spécialiste, il s’adresse à tous niveaux.
Ce qui est VRAIMENT intéressant dans cette mise à disposition publique à partir d’un univers netvibes, c’est cette optimisation du savoir du professionnel (gain de temps, mise en lumière et partage des savoirs) qui permet :
* de mettre en valeur les collections de son propre établissement ;
* une adaptation de l’univers selon les publics (ici, les lycéens) ou selon l’animation que l’on aura mis en place ;
* de démontrer la médiation et la pertinence des choix du professionnel ;
dans cette collection mouvante numérique associée involontairement à la structure qu’on appelle Internet…
.
Voici d’autres sources d’inspiration :
.
Un univers netvibes comme outil de veille :
DOCVIBES : destiné à tous les professionnels de la gestion de l’information, veilleurs, bibliothécaires, documentalistes… ;
VEILLECOFI : autour de l’économie et des finances. Cet univers a été réalisé en décembre 2007 dans le cadre d’un exercice d’étudiants documentaliste (www.ebd.fr) ;
ACCESSOWEB 2.0 : autour du Web 2.0 ;
JURICONNEXION : proposé par Juriconnexion autour du juridique.
.
Un univers netvibes comme outil de promotion d’un éditeur :
MILAN JEUNESSE : vous trouverez ici tous les contenus publiés dans les sites des magazines jeunesse essentiellement à destination des 8/13 ans et un peu plus.
.
Un univers netvibes comme outil de promotion du territoire local :
LES ROMANAIS : univers autour de la vie locale d’une ville, ici Romans-sur-Isère dans la Drôme. C’est mon chouchou depuis quelque mois déjà comme exemple d’expérience de fédération des énergies d’un territoire…
Je ne parle dans ce billet que des univers netvibes mais bien entendu, nous avons le choix d’utiliser d’autres solutions, celles provenant du monde du libre comme Portenao (voir Discoflux : développé par les bibliothécaires musicaux) ou encore Biblioflux.
Il suffit donc d’imaginer de nouveaux usages dans nos bibliothèques… pour cela, il faut que nos équipes s’approprient rapidement les outils de ce web deuxpointszéro… Il est urgent de ne plus attendre…
Silence
Jubilations 12 : la blogoboule de lecture ou plus de 300 blogs de lecteurs !
Publié le Mis à jour le
Parfois, lors de nos rencontres de bibliothécaires ou à la pause café de notre bibliothèque, on entend sur le registre de la désolation :
– ouais, plus personne ne lit ! Ou encore : le livre c’est mort, les usagers viennent en bibliothèque pour emprunter de la musique ou des films…
Et pourtant…
Pendant ce temps…
Au cours de ses pérégrinations sur le net, une bibliothécaire de France (Oiselle) a recensé dans la blogoboule de lecture (un univers netvibes) plus de 300 blogs francophones de lecteurs passionnés.
Son univers netvibes était associé à un blog qu’elle a arrêté pour diverses raisons le 1er novembre. Ce que je regrette.
Sur un blog, un des avantages, est d’enrichir par des billets les découvertes que l’on fait, de proposer des angles, de réunir des informations qui semblent éloignées, éloignées seulement.
Un agrégateur de flux RSS (comme cet univers netvibes) est un outil fabuleux de veille, pour ne rien oublier mais ce n’est finalement qu’un amas de flux. On cherche en vain, le commentaire.
Remarquez choisir tel ou tel blog pour faire sa veille c’est déjà faire du commentaire, mais discrètement. Comme une politique documentaire qui ne ferait pas de médiation de ses collections…
Parfois, la bibliothèque se meurt d’être trop discrète !
Elle aurait besoin d’affirmer un peu plus ses choix, d’expliquer fièrement ce que l’on nomme dans notre jargon « sa politique documentaire ».
On n’a pas non plus le temps de tout lire. Le numérique apporte un plus en réunissant sur une plateforme fédératrice toutes les informations que l’on souhaite. Alors on peut picorer. Faire son marché du samedi matin. Emprunter des chemins buissonniers. Oiselle est notre Ariane dans ce dédale de blogs !
Le blog permet aussi autre chose : du coup de cœur, de l’humeur, de l’enthousiasme, des commentaires, de l’échange et du partage d’un lecteur vers d’autres lecteurs (qui peuvent être nos usagers ou pas).
En découvrant la richesse de tous ces blogs, véritables critiques passionnées, on peut avoir chaud au cœur. On peut aussi se demander pourquoi la bibliothèque n’est pas un lieu fédérateur de ces pratiques de lectures, lieu de rencontre de cette communauté de lecteurs qui aime écrire sur ce qu’elle a lu.
L’antique club de lecteurs de la bibliothèque pourrait peut-être trouver là une énergie nouvelle. La blogoboule de lecteurs pourrait être sa nouvelle appellation !
Ce qui serait important : réunir ces lecteurs qui s’expriment sur le net par l’intermédiaire d’un blog. La bibliothèque devrait accueillir ces voix sans vouloir les contraindre à un consensus mou. Pour créer du lien social. Dans ce lieu social qu’on appelle une bibliothèque…
Ces blogs ne sont-ils pas des sortes de bouteilles jetées à la mer par ces lecteurs qui attendent un contact, qui ont envie d’échanger ? Cela devrait nous interpeler, nous, les bibliothécaires ? Vous ne trouvez pas ? Certains de ces lecteurs, ce sont même réunis sur une carte de géolocalisation « Lecteurs Blogueurs Francophones » sous la direction d’une certaine Madame Charlotte.
Je suis persuadé que la lecture a encore de beaux jours devant elle, même si une certaine lecture « zapping » sur écran grignote notre temps et nos moments de rencontres avec les autres. Le lieu bibliothèque n’est pas encore assez le lieu d’échanges et de partages qu’il devrait être.
Deux ouvrages qui viennent de paraître, que je vous encourage à lire, démontrent que lors de situations dramatiques (crises existentielles personnelles, crises économiques ou guerres), le désir de lecture et sa pratique ont été renforcés voire ont permis à des personnes en difficulté à trouver une raison de ne pas désespérer.
Il s’agit de :
Livres pillés, lectures surveillées – Les bibliothèques françaises sous l’Occupation / Martine Poulain. – Paris, Gallimard, 2008.
et de
L’art de lire ou comment résister à l’adversité / Michèle Petit. – Paris, Belin, 2008.
Dans ces deux livres, plusieurs exemples montrent qu’en cas de situation désespérée, comme l’occupation allemande pour le premier opus, les gens éprouvent le besoin de lire, de retrouver le chemin des bibliothèques, de prendre du temps pour réfléchir à la situation. Martine Poulain donne des exemples de fréquentation de la BNF en hausse pendant la guerre. Quant à Michèle Petit cite un autre texte de… Martine Poulain évoquant la crise des années 30 aux Etats-Unis : « Parfois, les sans emploi demandaient à la lecture de leur permettre de se distancier du réel et de leur propre situation, ils lui demandaient de les emmener « hors du monde ». «
Si se retrouver « Hors du monde » est un des buts assigné à la lecture. Michèle Petit remarque que « la lecture est un art qui se transmet plus qu’il ne s’enseigne « . Alors un des rôles de la bibliothèque n’est-il pas de permettre la transmission des savoirs, des connaissances ou plus modestement des émotions des lecteurs vers d’autres lecteurs ?
Tous ces blogs nous font des clins d’œil… Bibliothécaire, où es-tu ?
Silence
Cette entrée a été publiée dans Jubilations et taguée Add new tag, blogoboule de lecture, BLOGS DE LECTEURS, club de lecteurs en bibliothèques, L'art de lire ou comment résister à l'adversité, lectures surveillées, Les bibliothèques françaises sous l'Occupation, Livres pillés, Martine Poulain, Michèle Petit, partage des lectures, univers netvibes.