Mois: janvier 2008
Chemin faisant 1 : Portraits de lecteurs… une exposition virtuelle sur le portail de la BFM de Limoges
Sur le portail de la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges (BFM), vous découvrirez parmi les expositions virtuelles mises en ligne, une très belle suite de portraits de lecteurs, saisis sur le vif… porteurs de livres… d’oeuvres d’art…
Photographies réalisées par Jean-Christophe Dupuy, photographe de son état dans cette belle ville ou naquit un jour : Jacques Lacarrière : grand marcheur et grand passeur des idées de la Grêce antique. Un livre à vous conseiller : Chemin faisant.
Un homme qui avait souhaité : « Etre cigale et jamais fourmi » (in Un jardin pour mémoire, Pocket) , règle de vie que se donna Jacques Lacarrière à vingt ans à peine, en 1945. Un principe auquel il ne dérogea à aucun moment, traçant son chemin entre errance et écriture, ces « deux voies essentielles de la rencontre avec les autres et de la connaissance de soi-même » ».
Les bibliothèques, lieux de savoir(s), resteront-elles encore ces jardins pour lecteurs, pour chemin faisant, errer, entre cigale et fourmi ?
Silence…
Allez vous perdre aussi sur le merveilleux site Zazieweb, un site à promouvoir et à intégrer dans vos portails de bibliothèque.
Wiki prof : faisons cours ensemble ! Tel est le titre de ce nouveau wiki… pédagogique !
WikiProf, c’est quoi ? Un wiki pour les profs ! mais pas seulement…
Préliminaire : un wiki est un site Web permettant à des utilisateurs de participer à la rédaction de son contenu depuis leur navigateur. Le wiki le plus connu est à ce jour l’encyclopédie Wikipédia.
Comment, Bastien Guerry et Caroline Jouneau-Sion, les deux créateurs de ce wiki « pédagogique » le définissent :
« WikiProf, c’est donc un site Web qui permet à ses utilisateurs – profs et élèves – de rédiger du contenu ensemble :
soit de prof à prof (pour rédiger des fiches, des cours, ou n’importe quel contenu pédagogique collaboratif imaginable) ;
soit de prof à élève (pour l’animation d’une classe sur le wiki) ;
soit d’élève à élève (pour travailler à des exposés, se corriger mutuellement, etc.).
Le wiki de WikiProf, c’est donc un énorme tableau sur lequel tous les enseignants et leurs élèves peuvent prendre des notes, rédiger des cours, mettre des exposés en forme, discuter de ressources pédagogiques, etc. Pour en savoir plus sur les usages possibles, rendez-vous sur la page des tutoriels!
Mais WikiProf, c’est aussi et surtout une communauté d’enseignants qui s’intéressent aux usages pédagogiques que l’on peut faire d’un wiki. Ces enseignants échangent leurs idées sur le carnet (ou « blog ») et sur la liste de discussion. »
Site de contenus, de ressources, outil de pédagogie, de partage, de participation, bref un coup de chapeau et longue vie à cette expérience et encore une idée à développer dans nos médiathèques…
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Ne pas confondre ce wiki, avec un autre qui porte presque le même nom mais qui s’adresse davantage aux professeurs d’histoire-géographie : wiki-prof.net, créer à l’initiative de Patrice Baffico, professeur agrégé de Géographie, administrateur du site académique Histoire et Territoires.
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« Il suffit de passer le pont… et c’est tout de suite l’aventure…«
(G.B., poète et chanteur sétois du XXème siècle)
Et si vous n’avez pas encore abordé à leurs rivages, n’oubliez de jetez l’ancre sur le Wiki de Brest ou celui de Sète qui sont deux wikis de mise en valeur et de partage de ressources locales. Quand le terroir devient passionnant… et plus seulement assommant…
Silence
Polyphonies du livre : appel à contribution sur Affordance
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le blog Affordance, je relaie simplement son appel à contribution pour les nouvelles polyphonies du livre.
Le thème : « Bibliothèques, libraires, éditeurs : quelle place pour les métiers du conseil dans l’industrie de la recommandation ? »
C’est le 20 mars 2008, la veille du printemps !
« Je ne souffle mot » (Blaise C.) .
Allez voir !
Silence
Jubilation 3 : face aux bulldozers de la culture allégée, une librairie ambulante qui ne vend que les livres qu’elle aime !
En lisant, tous mes mails accumulés pendant les fêtes de Noël, je découvre l’expérience alternative d’une librairie ambulante, signalée par Bernard Blanc sur la liste de diffusion biblio.fr.
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Face aux bulldozers de la culture allégée que je ne citerai pas, les chemins de traverse ne manquent pas, il est toujours possible de faire autrement. Véronique Daniélou est une libraire atypique : elle sillonne les routes et les chemins de l’extrême-occident – j’ai nommé le Finistère – pour vendre des livres neufs. Mais, pas n’importe lesquels, ceux qu’elle a choisi parmi des éditeurs que l’on pourrait ranger dans la rubrique petits si l’on voulait être méprisant, sur l’étagère des passionnants si l’on voulait rester sur ces lés, loin des autoroutes habituelles . Se perdre dans les dédales de Carhaix, Daoulas, Landivisiau, Ploudalmézeau, Morlaix, Crozon, Saint-Rivoal, Landunvez, Lanvéoc, Plouvien, Roscoff… qui sont aussi les noms des ports d’attache de sa librairie ambulante et son repère sur la toile mondiale. Cette itinérante s’accorde apparemment une pause pendant l’hiver et hiverne dans sa petite librairie du côté de Brest.
Son projet : vendre des livres qu’elle a pour la plupart lus et aimés, là où il n’y en avait pas : » Il y a beaucoup de bonnes librairies. Mais dans certains villages, il y a parfois une bibliothèque, mais pas toujours, et à peine une Maison de la presse » comme elle le raconte à Gwénaëlle Loaëc, journaliste au Télégramme de Brest, et souhaite ne proposer que des choses surprenantes, soigneusement choisies dans les catalogues de petites maisons d’édition et chez quelques « grands » éditeurs qu’elle estime de qualité : « Défendre des « petits éditeurs », c’est participer à rendre visible la création actuelle, c’est soutenir des auteurs et des éditeurs inventifs et originaux, exigeants dans la conception et la fabrication de leurs livres ».
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La bibliolibrairie navigue avec à son bord un stock de 1.500 livres. Et les conseils de son capitaine. Bon vent à vous !
Silence
Jubilation 2 : comment utiliser Google maps pour ses usagers ? Une idée de recommandation mise en place par Bibliosurf
Les questions :
Comment utiliser les outils que nous proposent le Web ?
Comment mettre en valeur tout ce savoir qui dort parfois (non, ne criez pas, j’ai dit parfois) dans la tête des bibliothécaires ?
Comment mettre en valeur vos collections, votre politique documentaire, vos choix quoi… sur le Net ?
Comment attirer vos lecteurs dans votre bibliothèque physique ?
Et le top, comment les faire voyager sans un sou ?
(Y aura bientôt plus de pétrole, faut déjà anticiper !)
La méthode :
Simple : votre collègue qui est spécialiste de romans policiers (par exemple), vous l’enfermez dans le bureau du responsable du site… (sans menaces excessives et sans violences, bien sûr) et avec elle ou lui , vous tagez, par exemple, une carte du monde avec les lieux du crime des polars qu’il ou elle, préfère… Vous pouvez renouveler l’opération avec la ou le, collègue spécialisé(e) en Art, celui ou celle, spécialisé(e) en Musique…
Le résultat :
vous pouvez aller le voir sur le site de Bibliosurf dont l’animateur s’est amusé à tagé grâce à un outil du méchant loup (Google maps) une carte mondiale de géolocalisation des polars. Il s’est « inspiré en partie d’un travail réalisé précédemment par Jean-Marc Laherrère et encore en ligne sur le site bibliosurf à la rubrique guide de lecture sous l’intitulé « La ville et les mauvais genres« « .
Patientez quelques secondes avant que les marqueurs s’affichent et zoomez en double cliquant : dans une même ville, un auteur peut en cacher un autre ! Chaque tag renvoie vers une notice du roman ou à la fiche de l’auteur. »
Pour animer la page de son portail, tiens, ça en jette ! Pas mal à utiliser pour une mise en valeur de nos collections, pour attirer le chaland (euh… pardon, l’usager !)
Mince, demain, qui j’enferme dans mon bureau ?
Voici des tutoriels que j’ai trouvé pour vous aider :
d’abord, expliqué par Google Maps,
puis pour mettre sur Spip, ou géolocaliser sur WordPress
Y a même un wiki (en anglais) pour utiliser mieux, cliquez : Mapki.
A vous de jouer !
Enfin, pour enfoncer le clou (en fer, pas 2.0) , lisez le billet du taiseux bavard sur Detoutsurien. Car, il parait que le contenu de notre cerveau sera prochainement téléchargeable sur des disques… Aïe…
Sans rancune,
Silence
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A signaler : Bibliosurf lance un blog d’explication pour faire son blog de bibliothèque. Alors, plus d’excuses, foncez…
Souvenir : les cinq lois de Ranganathan
Ce ne sont pas les mêmes lois que celles d’Asimov pour les robots, mais les cinq lois de Ranganathan, le père de la classification à facettes pour résoudre le problème posé par Jorge Luis Borges :
« Comment ranger les livres dans une bibliothèque quand on sait qu’il y en a des grands et des petits, des livres d’histoire et des romans, des auteurs qui ont écrit les deux et des collections reliées qui traitent de tout et que l’on doit y ajouter les dossiers correspondant aux différents sujets ? »
(Source : Wikipédia)
Enfin, les voici :
- Les livres sont faits pour être utilisés
- À chaque lecteur son livre
- À chaque livre son lecteur
- Épargnons le temps du lecteur
- Une bibliothèque est un organisme en développement
Silence
A signaler « Pratiques culturelles et usages d’internet par Olivier Donnat »
Hubert Guillaud a signé le 11 janvier 2008 dans InternetActu, un billet intitulé « Plus on a de pratiques culturelles denses, plus on utilise l’internet » qui commence ainsi :
« Le Département des études, de la prospective et des statistiques (Deps) du ministère de la Culture vient de livrer un nouveau numéro de leur revue (.pdf) consacrée aux pratiques culturelles et à l’usage d’internet. Celui-ci dépouille les résultats de l’enquête TIC de l’Insee analysée par Yves Frydel en mai 2006 sous le titre Internet au quotidien afin de mettre à jour les liens entre les pratiques culturelles et les pratiques numériques. » Lire la suite.
Pour mémoire (enquête Insee) :
- 95 % des 15-19 ans ont déjà surfé sur le réseau
- Les lieux publics sont peu prisés
- Un internaute sur deux utilise internet tous les jours
- Un tiers des internautes ont fait des achats au cours du dernier mois
- Les jeunes communiquent et jouent
- Les internautes maîtrisent les savoirs de base
Et la conclusion d’Olivier Donnat :
On retiendra que les publics de la culture, s’ils sont plus fréquemment que la moyenne des internautes avertis, ne privilégient pas particulièrement les usages culturels en ligne. La plupart d’entre eux étaient déjà adultes quand internet a conquis les foyers, si bien que leurs pratiques numériques se sont glissées dans leurs habitudes culturelles plus sur le mode de la complémentarité que de la substitution. Mais qu’en sera-t-il des générations qui font aujourd’hui vivre l’« internet juvénile » et qui construisent leur univers culturel largement à partir de la culture numérique ? Notamment, les liens que l’on observe aujourd’hui entre l’« internet pratique et cultivé » et la culture de l’imprimé chez les internautes adultes ne risquent-ils pas de se distendre ?
Silence
« L’anonymat n’est plus qu’une notion nostalgique » (Geert Lovink dans Libération samedi 12 janvier 2008)
« Après Dieu, ce sont les médias qui donnaient du sens. Ils sont à leur tour sur le point de mourir. Les blogs ne font qu’accélérer le processus. »
et
» Bloguer, ce n’est rien d’autre que des gens ordinaires qui entament un dialogue avec les médias. C’est une étape révolutionnaire. »
ou
« Le Net est utilisé principalement pour connecter les gens « vivants » et pas tellement pour faire circuler de l’information « morte« .
et
« En ce moment, la mode se concentre sur les profils d’utilisateurs qui sont revendus aux publicitaires. Nous devrions nous sentir concernés par ces violations rampantes de la vie privée, surtout les jeunes qui ne semblent pas au courant de la manière dont Google and Co gagent de l’argent«
Je ne vais pas citer tout l’article (Cé INTERDIT !) mais voici quatre courtes citations qui pourraient être des questions d’un futur concours de bibliothécaires (si, bien entendu, les concours continuent à exister !)
Retrouvez cette tonique et parfois un peu désabilisante chronique-interview dans Libération ce week-end (édition samedi 12 et dimanche 13 janvier 2008. – n°8300) . Vous pouvez la lire ici gratuitement pendant quelques jours ou la commander ou encore courir dans votre bibliothèque physique préférée la plus proche pour la consulter (pages 28 et 29).
Comme ils ont oublié sur le site de Libé de dire qui était l’interviewé, je recopie l’ encart du journal que j’ai acheté : Geert Lovink est l’auteur interviewé par Marie Lechner. C’est un néerlandais, né en 1959, théoricien des médias, critique du net et activiste. Il est directeur de l’Institute of Network Cultures à Amsterdam. Fondateur de la liste de diffusion nettim, consacrée aux cultures en résea, à la politique et aux médias tactiques. Il vient de publier The Art of free Cooperation (Autonomedia, 2007) avec Trebor Sholz et Zero comments, blogging and critical internet culture (Rootledge, 2006), où il interroge la hype du web 2.0 (ses blogs, wikis et réseaux sociaux) et développe notamment l’idée d’une « impulsion nihiliste » du blogging.
Vite un éditeur pour la traduction !
Pour terminer, une dernière citation :
« Internet est un domaine numérique public dans lequel nos données sont stockées. Elles ne devraient être ni la propriété des Etats, ni celles des entreprises« .
Une évidence ? Une utopie ?
Silence
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Pour en savoir plus :
Pas de bouquins de Geert Lovink dans la langue de Molière (ou de Cendrars, c’est pour changer un peu !) :
Un texte dans la revue Descartes n°55 : philosophies entoilées (PUF) qui est sortie le 16 février 2007 d’après Electre. Au sommaire : Le principe d’inconnexion web (G. Lovink/ trad. Paul Mathias). On peut l’acheter en ligne (5 €) sur le portail Cairn (Chercher : Reperer : Avancer) : qui fédère un ensemble de 150 revues de sciences humaines et sociales.
Rick Bass et les nature writers
Voici mon second blog dédié à Rick Bass et aux nature writers.
Blog plus intimiste sur mes passions littéraires, musicales, artistiques… enfin, pour tout ce qui n’est pas du 2.0… Car, il y a la vie autour de zinzinternet ! Et c’est ça qui me plaît !!!
Lisez ma note d’intention sur quoi ça cause mon nouveau blog
et si vous voulez parler de la même chose, envoyez-moi vos textes…
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Silence
Tous mes voeux 2008
Tous mes voeux pour cette nouvelle année 2008 (et pour les autres aussi…)
Silence
Des carnets (blogs) de classe à Québec : résultats d’une initiation aux nouvelles technologies
moncarnetdeclasse.ca est un projet de carnets (blogues) scolaires visant le développement pédagogique et l’acquisition d’expertise dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.
Découvert grâce au billet (10 janvier 2008) de Philippe Martin sur N’ayez pas peur !
Une belle initiative à saluer !
Silence